
Le Transgabonais est le nom donné au chemin de fer « à voie unique » du Gabon. Il relie actuellement plusieurs provinces du pays, de l’Estuaire au Haut-Ogooué, sur plus de 669 km franchissant l’équateur et passant en pleine forêt équatoriale où s’écoulent chaque année 4000 mm de pluie.
« Avec ou sans Banque mondiale, le Transgabonais se fera »
Ce chemin de fer est aussi un des plus grands défis, voire le plus grand dans l’histoire industrielle du Gabon. En effet, il a vu le jour à la fin des années 1970 malgré plusieurs problèmes financiers. Albert Bernard Bongo, alors président de la République gabonaise, demanda l’aide de la Banque mondiale qui jugea le projet « trop coûteux ». Face à ce refus, le président gabonais prononça cette phrase devenue célèbre, « Avec ou sans Banque mondiale, le Transgabonais se fera… même s’il faut pactiser avec le diable », montrant sa détermination à la réalisation de ce projet jugé utile pour le développement du Gabon. Le choc pétrolier de 1973 très favorable à l’économie gabonaise permit finalement la réalisation de ce projet. Ainsi, le premier tronçon (Owendo-Ndjolé) fut inauguré en décembre 1978, le deuxième (Ndjolé-Boué) en janvier 1983, le troisième (Boué-Lastourville) en mars 1986 et le quatrième (Lastourville-Franceville) en décembre 1986.
Sa réalisation est d’abord motivée par le besoin d’exporter des marchandises (minerai, grumes, etc.) se trouvant à l’intérieur du pays, notamment dans la province du Haut-Ogooué, vers le port d’Owendo dans la province de l’Estuaire. C’est par la suite qu’il rend possible le transport des populations permettant « l’unité nationale » tant voulue par les dirigeants de l’époque, en plein contexte de la dite Rénovation lancée en 1968.
Webographie :
- « Le choc pétrolier en 1973. Un faux départ ? », URL : http://theses.univ-lyon2.fr/documents/getpart.php?id=lyon2.2006.essono-mezui_h&part=112475
J’aime beaucoup, car elle m’informe sur mon pays.
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Merci beaucoup pour votre retour
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