Aujourd’hui, la population gabonaise ne dépasse pas les 3 millions d’habitants. Cette situation qui a des origines lointaines nous pousse à réfléchir sur l’impact de la démographie du Gabon sur son développement économique.

Selon les données de la Banque mondiale, la démographie du Gabon s’élevait en 2018 à un peu plus de deux millions. La figure 1 montre que la population gabonaise n’a cessé d’augmenter depuis les années soixante. Certes, nous avons ici une évolution régulière, mais il s’agit d’une évolution lente en général et particulièrement très lente pendant la période de 1960 à 1965.

En comparant cette évolution à celle du Congo Brazzaville (figure 2), dont la population totale s’élevait, toujours selon la Banque mondiale, à un peu plus de cinq millions d’habitants en 2018, on voit une progression régulière et rapide. Dans la même période de 1960 à 1965, la courbe du Congo Brazzaville affiche une évolution plus rapide que celle du Gabon.
Alors force ou faiblesse ?
On pourrait penser qu’une faible démographie dans un pays tel que le Gabon est un avantage dans la mesure où il n’y a pas de surpopulation et toutes les conséquences que cela pourrait entraîner.
Il s’agit surtout d’une faiblesse pour plusieurs raisons notamment le manque de main-d’oeuvre, de personnels dans plusieurs secteurs clés pour une économie. Le Gabon a toujours fait appel à l’aide de professionnels étrangers, et ce, de façon formel et informel.
Une aide formelle et informelle des ressortissants étrangers
Il arrive que l’aide étrangère soit encadrée par les autorités gabonaises, notamment à travers des accords de coopération. Ce fut le cas dans le secteur de l’Enseignement avec plusieurs pays d’Afrique et d’Europe.
Mais cette aide étrangère s’inscrit également dans un cadre plus ou moins informel, sans encadrement. Elle est visible dans les villes et quartiers du pays et semble être la plus présente notamment dans les secteurs du Commerce et du BTP.
Ainsi, la démographie gabonaise est une faiblesse parce qu’elle ne permet pas au Gabon de se développer sans faire appel à une main d’œuvre extérieure, notamment dans les secteurs clés de son économie. La Chine est un exemple parfait de cette situation, notamment dans le zone économique de Nkok.